J’ai toujours rêvé de disputer la Translémanique et encore plus cette année car pour la première fois elle lance les concurrents sur le mythique parcours du Bol d’Or, à savoir le tour du Léman dans son intégralité.
Cette année il est prévu que j’entraîne Thierry de Groote, le propriétaire du Grand Suprise Sibuya. En cette veille de départ et tout juste rentré de vacances, Thierry ne se sent pas assez à son aise pour s’élancer en solitaire sur les 60 milles nautiques du parcours. Le bateau est fin prêt. L’inscription est bouclée. Même les vivres sont embarquées… Il ne manque plus que le skipper… et je suis l’heureux élu !
La météo du week-end s’annonce excellente : légère brise pour le départ avant l’établissement d’une Bise. La tactique sera des plus simples : remonter au près le long de la côte française, se décaler au centre à la sortie du petit lac et profiter que cela adonne pour faire « route pêche » vers le Bouveret… C’est mon choix tactique. Il se confirme et je m’y tiens même si c’est dur de voir ses petits copains filer le long de la côte française après Yvoire. Ce n’est que reculer pour mieux sauter et rapidement les chevaux se libèrent babord amure. Le clignotant est mis. Je passe la bouée du Bouveret en tête d’une courte longueur…
Pour le retour point de stratégie, si ce n’est de rester en tête entre mes concurrents et l’arrivée… Un étonnant retour puisqu’avec 3-4 virements j’ai une trace presque droite sur mon suivi GPS ! Je n’hésite pas à manoeuvrer, envoyer un spi, virer si nécessaire… L’arrivée approche. Les écarts se creusent. La victoire est à la clé avec plus de 1 heure d’avance sur mon concurrent direct.
Contrat rempli !
