Quoi de mieux de se remettre d’un Bol d’Or agité que de filer sur les côtes de la Toscane, à Scarlino plus précisément dans le fief du chantier naval Swan. L’objectif ? Accompagner Bernard Vananty dans l’essai du tout nouveau fleuron de la gamme Swan : le Swan 36. Un design de Juan K. (plus facile à écrire ainsi que Juan Kouyoumdjian) avec un foil circulaire…
Direction donc la mer Méditerranée avec 700Km à parcourir au compteur pour une belle nav. Nous sommes reçus comme des rois par le chantier Swan. Visite du propriétaire du N°0 de la série. Ce qui dénote en premier est son avant très arrondi avec un pont joufflus. Le N°1 n’aura pas sa place ici… Le foil n’est en aucun point visible. Même à l’intérieur, très spartiate, le puis du foil se fait très discret. Le reste du pont est plutôt flush desk et minimalist. Sa largeur détonne et son équipement, full Harken, laisse présager des réglages fins aux petits oignons. Si nous trépignons d’impatience d’essayer cette mobilette, le chantier nous invite à goûter les spécialités locales pour mieux échanger sur le sujet. Le repas permet aussi au thermique de s’établir pour une navigation plus sportive et plus révélatrice du potentiel de ce 36 pieds.
Une fois nos agapes révolues, c’est en zodiac que nous rejoignons l’équipe technique qui a déjà déployé toutes les ailes de ce Swan36. Quelques tours du propriétaire à l’extérieur pour mieux admirer ses lignes et l’impression de puissance que ce monotype dégage. Puis nous montons enfin à bord. Chacun est invité à son tour à barrer, à régler les voiles, à manoeuvrer le foil à chaque virement. Au près, comme au portant, la carène file sur le clapot serré de la baie de Scarlino. L’étrave volumineuse ne fait pas dans la dentelle, et c’est avec une gîte prononcée, amis calculée, que l’essai se prolonge. Sous spi, avec un bateau plus à plat, le bonheur est au rendez-vous, tout comme l’effort physique pour wincher ce spi qui propulse rapidement le 36 pieds à des vitesses à 2 chiffres….
Nous n’avons pas envie de descendre du bateau, mais il faut se rendre à l’évidence. Le thermique faiblit et nous avons encore 700 Km à rouler pour rentrer au pays. L’équipe technique à nos petits soins s’occupe de nous et c’est avec des étoiles dans les yeux que nous rentrons, non sans discuter des pours et des contres d’un tel bateau et d’un tel projet. Le choix est maintenant dans les mains du propriétaire… L’avenir nous le dira…
